Errance.

Tala, comme souvent marchait seule. Elle venait de boire le sang d'un chien. La pauvre bête était sans défence mais Tala n'as pas put résister à sa soif de sang. Elle errait dans la forêt, sans véritable raison. Sur ses vêtements il y avait quelques gouttes de sang.
Elle entendit un oiseau chanter. L'ignora. Même si le cant du volatile était beau et doux, Tala n'y prétait aucune attention et continua de marcher.

Après avoir quitté Kate, je m'engouffrais dans une forêt. Jamais
encore je n'étais venu ici. Le chant des oiseaux rythmait ma marche
vers l'inconnu. Les mains dans les poches, comme d'habitude, et le
regard fixé par terre, je marchais d'un pas lent. Chaque fois que je
posais un pied par terre, des feuilles se soulevaient du sol et
voletaient quelques instants dans les airs avant de retomber sur le sol
humide. Étrange spectacle que l'automne...

Tala avait entendut un bruit non loin de là. Elle leva les yeux du sol et regarda autour d'elle. Son regard s'arrêta pile en face d'elle. Un Falariel. Elle l'ignora, tout comme l'oiseau.

La forêt avait de jolies couleur marron et rouge-orange.
L'automne était ma saison préférée. C'était la plus belle, tout sentait
bon et l'hiver se préparait. En se promenant dans la forêt, on pouvait
voir un oiseau préparer son nid ou un écureuil faire ses provisions
pour la saison froide. Oui, décidément l'automne était vraiment une
saison magnifique. Et j'appréciais de me promener dans la forêt
d'Ilûrde en cette époque de l'année.

Tala continua de marcher mais très lentement. Elle ne prêtait guerre attention au paysage, ni à rien du tout. Elle regardait ses pieds par terre. Les feuilles craquaient sous ses pieds. Elle changea de direction, pour ne pas rentrer en collision avec le jeune homme en face.
Elle soupira. Les animaux se préparaient pour l'hiver, elle l'avait remarquer-comment ne pas s'en rendre compte ?

Un chêne énorme se dressait fièrement sur ma gauche. Je regardai le soleil à travers les branchages et songeai que j'avais largement le temps de me reposer un peu. Je m'assis donc contre le gros arbre et, la tête appuyée contre le tronc, je fermai les yeux pour ne penser à rien.

Erreur de ma part, les souvenirs - douloureux ou non - affluèrent dans mon esprit tourmenté. La sueur dégoulinait sur mon front. Est-ce que je rêvais ? Aucune idée. Je revoyais la porte fermée du placard sous l'évier, j'entendais à nouveau les cris de ma famille en train de mourir, je voyais à nouveau la porte qui tremblait et puis le calme, la rencontre avec Hélène, notre première fois, son père, le coup de feu et puis la solitude. Jusqu'à ma rencontre avec Naïa et tout ce qui s'ensuivait. Je revoyais ma vie entière défiler dans ma tête. Quelle sensation étrange...

Tala s'arrêta. Elle sed emandait soudain si le Falariel l'avait remarquer, elle en avait un chouilla marre de marcher seule. Et puis, pour une fois qu'elle croisait quelqu'un...C'était tentant. Elle s'arrêta, pensive, hésitante.
Elle leva la tête, croisa les bras sous sa poitrine et regarda, au loin le jeune homme assit dasn son coin.
Elle descida de revenir sur ses pas, et d'aller vers lui, lentement doucement.
Elle n'avait pas rencontrer quelqu'un depuis une éternitée. Elle ne savait pas trop comment s'y prendre, mais elle avancait...
Arrivé à deux ou trois mètres, elle s'arrêta et se demanda de nouveau si s'étaiot une bonne idée.

Du coin de l'œil je la vis s'arrêter et se retourner vers moi,
les bras croisés. Du coin de l'œil je la vis réfléchir et repartir dans
le sens inverse... vers moi. Un soupir bref m'échappa et je fermai les
yeux. Je sentis le sol vibrer légèrement sous moi et j'ouvris un œil.

Elle était là, pas très loin, à deux ou trois mètres de moi.
Elle hésitait encore et je commençais à perdre patience. Elle ne
pouvait pas se décider ? Ou elle partait ou elle venait mais elle ne
pouvait pas rester là plantée à me regarder niaisement.

« N'hésites plus je ne suis pas un monstre. »

Cette phrase était sortie toute seule de ma bouche entrouverte
et je n'avais pas essayé de l'en empêcher. Simplement elle avait pu le
prendre mal... J'attendis un instant qu'elle me réponde ou s'en aille
en courant.

[je peux ? Si ça va pas, on supprime mon message et je m'en vais ! ^^]

Depuis un moment, Séléné était perchée sur un arbre, non loin des deux individus.
La jeune fille était arrivée là presque par hasard, guidée par ses pensées. Elle était montée dans l'arbre, pour se rapprocher du ciel.
Puis les deux personnes étaient arrivées. Elle avait observé leur manège, un sourire mi-figue mi-raisin à la bouche. Elle laissait les rayons du soleil qui passaient à travers le barrage caresser ses cheveux et sa nuque, diffusant en elle une douce chaleur.

« N'hésites plus je ne suis pas un monstre. »

C'étaient les paroles lancées par le jeune homme. Le Falariël. Séléné retint un rire amer. Après tout, c'était lui et sa race qui avaient exterminé sa famille et brisé sa vie. Mais le même sang, mêlé à d'autres évidemment, coulaient dans leurs veines. Elle revit le visage d'Epolorina dans sa tête. Elle serra les poings, de douleur à la pensée de sa soeur, tuée sous ses yeux d'enfant.
Ses onglkes entrèrent dans la chair, ils en sortirent sanglants.
Elle hésita. Descendre et affronter ces inconnus ? Rester dans son perchoir et attendre que ces inconnus la remarquent ? Se rendre innvisible et attendre leur départ ?
Elle ne bougea pas.
On verrait par la suite.

Tala entendit le jeune homme parler. Elle donna comme seule réponce un "Pff" et avança.
-Je sais.
Elle décroisa les bras et s'avança vers lui.

[Moi ça me gêne pas ! ^^]

{Moi non plus ^^}

Un simple soupir agacé s'échappa de sa fine bouche. Je plissai les yeux et la fixai d'un regard presque haineux. Après tout la faute à qui ? Elle n'avais qu'à pas hésiter pour venir me voir ! Mais à quoi bon... lui expliquer ne servirait à rien. Elle lança des paroles sèches que je ne compris pas vraiment et décroisa les bras en s'approchant de moi d'un pas vif, une ride d'agacement barrant son front.

Présence étrange au dessus de moi. Je n'ose pas lever la tête mais il y a quelqu'un. Peut-être un elfe, peut-être pas. Peut-être un simple animal perché là-haut dans les arbres. Sans me soucier de la Vampire qui s'approche je ferme les yeux et me concentre un peu plus sur l'odeur potentielle que pourrait dégager cet intrus... mais je ne sens rien. Il se cache. Il ou elle d'ailleurs. Mais une chose imperceptible aux yeux de quelqu'un d'autre me saute aux yeux. Un éclair blanc furtif qui coure pendant une fraction de seconde sur une feuille d'arbre. Un reflet du soleil sur une surface pas naturelle... ou du moins pas complètement. Je saute sur mes pieds et lève la tête vers l'arbre qui est au dessus de moi, attendant une réaction.

[super ! Merci ! ]

Alors qu'un soupir dédaigneux s'échappait des lèvres de ce que Séléné discernait comme une vampire, le Falariël s'eimmobilisa et, lentement, leva la tête vers elle.
La jeune fille, toujours accrochée aux branches n'esquissa rien d'autre un sourire. Un sourire imperceptible.
Etait-il ami, ou ennemi ? Et la vampire, était-elle assoifée ou bien parfaitement calme ?
Lui était un falariël ... Peut-être avait-il déjà entendu parler d'elle, au moins de son nom. Peut-être ne savait-il même pas qu'elle existait. Elle retint un soupir.
Elle ne bougea pas d'un millimètre.
Attente d'un geste qui la déciderait ou qui les dévoilerait.

Tala vit le Falariel se lever et regarder l'arbre. Elle suivit son regard. Elle ne vit personne tout d'abbord mais elle aussi sentait que quelqu'un la regardait, l'espionnait.

[Oulala...C'est la crise mes amis...La crise de l'inspiration XD]

Oui, il y avait bien quelqu'un. Et la Vampire l'avait senti aussi. Je levai encore plus la tête, me cachant les yeux du soleil avec ma main. Je ne voyais plus de reflets et plus rien ne bougeait là-haut. Mais pourtant il y avait bien quelqu'un dans cet arbre. Je me retournai, faisant semblant de ne plus m'intéresser à cette chose. Je contournai l'arbre d'en face et m'appuyai contre le tronc. J'avais en partie oublié la Vampire mais ce qui pouvait être une menace était plus important que de papoter avec quelqu'un que je ne connaissais pas.

Séléné sourit. Ils ne la laisseraient pas partir, ni l'un, ni l'autre.
Alors, elle devait se montrer. Elle lâcha un léger soupir. Se retrouver face à un Falariël ne l'enchantait pas. Quoique être face à une vampire n'était pas réellement mieux.
Elle calcula la distance entre sa branche et le sol. Elle pouvcait sauter, sans se faire mal.
Elle lâcha prise, poussa sur ses jambes.
Elle fit un roulé-boulé dans l'herbe sèche, sans bruit, et se releva, face au Falariël, dos à la Vampire.

- Bonjour.

Tala regardait les branches de l'arbre. Plus rien ne se passait. Le Falariel l'avait totalement oublier -pour son plus grand bonheur- et une elfe tomba à terre. C'était elle qui était dans l'arbre tout à l'heure. Tala la regarda se relevée. Elle lui tournait le dos, et s'adressait au Falariel.
Il est vrai que ce retrouver à côter d'un vampire ne devait pas être agréable.
Tala le savait, c'est pour ça qu'elle ne parlait à personne la plupart du temps.
Elle s'éatit habituée à ce genre d'attitude.

Enfin elle se décide. Un bruissement de feuillage et elle émerge de l'arbre dans un magnifique plongeon de verdure. Son corps est en extension dans l'air comme un immense élastique vert foncé. Elle se rapproche dangereusement du sol. Mais une elfe ne peut pas se tuer en sautant d'un arbre, c'est impossible. Elle roule dans l'herbe et reviens sur ses pieds comme si de rien n'était. Dos à la vampire, elle me fait face. Une expression étrange orne son visage. Ses yeux pétillent incompréhensiblement. Je la détaille discrètement tout en gardant un œil sur la vampire. Elle a l'air déçue ou plutôt déconcertée. Je pense comprendre pourquoi. Les vampires ne sont pas vraiment les être les plus aimés ici. L'elfe lance un :

“Bonjour !”

J'hésite. Dois-je lui répondre ? C'est peut-être préférable. Mais si jamais elle m'attaque ? Je saurais me défendre. Tout ce que je sais c'est qu'il ne faut pas que je reste sans bouger. Soit je la salue, soit je m'enfuis en courant. J'opte pour la première solution, m'avance et fais :

“Bonjour.”

Séléné rammena une mèche derière son oreille. Elle effectua un quaryt de tour, histoire de pouvoir voir le Falariël et la Vampire.
Son regard, plutôt froid, se tourna légèrement vers cette dernière.
Contrairement à ce qu'elle devait sûrement penser, Séléné n'était pas particulièrement génée d'être face à elle. Enfin, si peu génée et embêtée que l'on puisse se sentir lorsque vos interlocuteurs font partie des races qui ont exterminé les êtres qui vous étaient chers et détruit une vie qui aurait pû être paisible.
La jeune femme soupira.

Tala demeurait immobile, comme figée.
L'elfe s'était tourner légèrement pour pouvoir la regarder elle, ainsi que le Falariel.
Tala regarda un instant le Falariel, puis l'Elfe.

Je ne bougeai pas pendant plusieurs minutes. Dans les yeux de cette Elfe luisait quelque chose que je ne connaissais que trop. Une lueur de vengeance et d'envie d'exterminer un Être en particulier. Cette lueur m'a habité, dans mon corps entier, pendant quatorze ans. Quatorze années après la Mort injuste de ma famille entière, cette lueur me nuit encore parfois. Quoique ; depuis maintenant quelques jours, elle ne brille plus aussi souvent dans mes yeux. Mais cette Elfe qui se tient en face de moi, un quart tourné vers la Vampire ; cette Elfe a ce même regard. Ce regard froid lorsqu'elle en croise un autre ; ce regard dans lequel aucune pitié n'a lieu d'être. La Vampire nous regarde tour à tour. Ses yeux bougent furtivement dans leurs orbites et je sens qu'elle est un peu tendue. L'Elfe, quant à elle, pousse un profond soupir. Je tente de reculer d'un pas, pour voir sa réaction ; juste pour vérifier si son but premier est de nous tuer ou de discuter paisiblement à l'ombre des arbres.

Séléné haussa les sourcils, car malgré sa certitude de ce mouvement, elle en restait étonnée. Etait-il particulier ? La Vampire, elle, observait, ses yeux se mouvant rapidement.
Un sourire ourla les lèvres de Séléné.

- Je suis pas carnivore. Je ne vais pas vous manger. Soyez tranquilles.

*Mais je reste méfiante ... Entre un Falariël et une Vampire, on ne sait jamais ...*

Tala ne bougeait toujours pas, et continuait de regarder tour à tour les deux personnes qui étaient là.
Elle n'avait de confiance en aucunes des deux, comme en toutes les personnes qu'elle croisait.
Elle savait qu'elle était détestable en tant que vampire, elle-même ne s'aimait pas.
Elle ne devrait même pas être là.

Je fixais toujours l'Elfe et son regard froid. Elle semblait surprise de mon mouvement discret ; bien qu'elle le cachait assez bien pour que je ne le discerne que très légèrement. Elle ne me regardait pas vraiment, son regard étant tourné de façon à ce qu'elle puisse observer la Vampire et moi en même temps ; au cas où l'un de nous deux déciderai d'attaquer sûrement. Pourtant, cette Elfe n'avait pas l'air tendue pour un sous. Un sourire se dessina sur ses fines lèvres et elle fit :

“Je suis pas carnivore. Je ne vais pas vous manger. Soyez tranquilles.”

Les yeux plissés, je tentai vainement de lire dans ces yeux ses sentiments. Pourtant, au fond de moi, je sentais qu'elle se méfiait légèrement de nous. Je songeai qu'un des nôtres devait avoir tué sa famille ou autres choses de ce genre. Le Vampire, elle, ne bougeait pas, continuant de nous regarder chacun à notre tour de ses yeux vifs. D'après ce que je pouvais voir sur les traits de son visage et dans ses yeux, elle n'avait aucune confiance, ni en l'Elfe ni en moi.

Le sourire de Séléné se transforma en une moue ironique. Elle baissa les soucils.
Toujours prête à tout éventualité, Elle resta debout, mais relacha légèrement ses muscles.
La Vampire semblait plus que méfiante, presque coupable. Elle restait muette, et se contentait d'observer, tant Séléné que le Falariël.
Ce dernier, tout comme la vampire, restait muet. Le silence était palpable, tout comme la méfiance et le climat conflictuel.
Séléné se demanda qui briserait la chape de silence qui les écrasait. Pas elle en tout cas.