Encore et toujours... [PV Gretchen]

Mes sens s'ouvraient en même temps que mes yeux or. J'entendais les clameurs d'une foule survolté, les fanfaronnades d'un soit disant combattant... Je sentais l'odeur de l'humidité, du sang macéré ainsi que de l'acier de mes gants. Je regardais autour de moi avant de regarder mes mains. J'étais seul et il y avait une porte d'accès en plus d'une grille. Lorsque je vis ce qui ornait mes poignets je ne pus me retenir de rire.
Ils m'avaient mit des menottes, comme si ça allait m'arrêter...
D'un mouvement sec, les menottes cédèrent sans aucune résistance. J'entendais deux homme parler d'un paris, sur un gagnant. Plus de doute, je suis de nouveau aux Mille Lames. Cela me fit sourire. J'en avais assez d'attendre. Je soulevais donc la grille sans trop de difficulté avant de monter vers l'arène.
Lorsque je posais le pied sur l'arène, le silence exerça son autorité sur les clameurs en les faisant taire.
Je regardais le grain galet qui me faisait face avec une mine décomposée. Il avait un arc et deux dagues. Il faisait aussi une tête et demi de moins que moi.
Je m'approchais de lui en marchant, chacun de mes pas avaient le droit de s'exprimer clairement dans l'arène. La foule retint sa respiration et je sentais d'ici leur angoisse ainsi que leur question unique: "Comment est-ce possible?"
Une fois devant ce nabot, je le saisis par le col avec mon index et mon pouce avant de le soulever du sol à ma hauteur. Je plongeais mon regard or flamboyant dans ses pauvres yeux marrons.

"C'est toi qui se fait appeler mon "adversaire"?"

J'avais usé de ce mot avec ironie. Il tremblait de tout son être et je sentais son affolement dans son regard. Il me fit un signe affirmatif auquel je répondis par un sourire sadique.

"Dommage."

Je le relâchais avant de lui décocher un coup de poing charger d'électricité au maximum de sa puissance. L'homme se désintégra à son contact.
Je me tournais alors vers le publique alors que tout le monde restait ahurit.
Deux hommes firent irruptions dans l'arène. Ils étaient aussi grand que moi et hurlèrent un truc du genre: "On avait misé gros sur sa victoire." suivit de quelques jurons.
Je les attrapais chacun à la gorge avant de les faire se percuter si violemment que le haut de leur corps partit en morceau.
La foule hurla avant d'être prise d'une hystérie collective. Tout le monde frappaient tout le monde. une véritable foire...
Je remarquais cependant une femme qui ne bougeait pas. Elle était au milieu de la foule mais ne réagissait pas. je déployais mes ailes bleu corbeau afin de la rejoindre, intrigué par son pacifisme. Lorsque j'atterris devant elle, un homme fit s'abattre une barre de fer sur mon dos. Celle-ci se tordis et je décapitais l'homme d'un revers.
Un autre voulu frapper la femme avec une chaise que je fis voler en éclat avant d'expulser l'intrus.

"Puis-je connaitre votre nom ?"

C

J

"Il est fou, à un contre deux, c'est impossible !"

M

C

J

U

L

Cette femme se leva et pointa du doigt une porte de l'arène. La foule se calma et deux hommes sortirent d'une porte tandis qu'une femme sortait par une autre. Comment je le savais? Très simple. Ayant beaucoup combattus dans ma vie, je sais reconnaitre la démarche et la façon de se battre d'une femme. Celle-ci se battait très bien. A la foi souple et agile ainsi que puissante. Une femme comme je les aimes en somme...
Le gros tas de muscle était un point faible ambulant tandis que son frêle ami était plus taillé pour être détrousseur... Elle les tua facilement ce qui ne m'étonna pas.
une autre femme vint dans l'arène et se fit tué également très facilement.
Lorsque je vis la réaction du lion, je compris qu'elle était vampire. Le lion eut la même réaction que le tigre avec Naïa.
Un sourire étira mes lèvres. Je descendais paisiblement les gradins, les gens s'écartant sur mon chemin. Des arcs électrique m'entouraient ainsi qu'une aura bleu cyan. Je posais le pied dans l'arène et un cercle de poussière se décrivit autour de moi. Mon regard était confiant et mon sourire ne m'avait pas quitté. Les arcs électriques devinrent plus nombreux et important autour de moi. Je m'arrêtais à quelques mètres de cette femme en la fixant.

"Lorsque je me bats, je préfère voir le visage de mon adversaire. Tu es une femme très douée pour le combat. Guerrière?"

Mes longues ailes bleu corbeau apparurent entourée d'une aura noir encre. Je donnais un battement d'aile puissant vers l'avant avant de le reproduire vers l'arrière. Je me retrouvais propulsé vers elle et arrivais juste dans son dos. Ma main droite était au niveau de mon torse et le chapeau de cette femme gravitait au dessus. Comment? C'est une question de physique, rien de plus.
J'annulais le champ électrique que j'exerçais sur le chapeau et sur mon corps afin de récupérer celui-ci. Je l'inspectais rapidement avant de me retourner et de le tendre à cette femme.

"Très beau chapeau. Bonne qualité et, vu l'usure, sûrement un souvenir. Je me trompe?"

Je lui souriais tandis que mes yeux dégageaient une impression de satisfaction. Enfin un adversaire qui promet. J'espère qu'elle sera de la trempe de Naïa...

L'

J

"J'espère pour toi que tu ne te laisses pas déconcentrer facilement."

M

"Si ça ne te dérange pas, je tiens à ma vie pour un raison personnelle. Je te propose un combat sans armes, sans magie. Tu devras me toucher et je devrais te toucher. Accepte-tu ?"

M

Je levais mes yeux or afin de les plonger dans son regard d'émeraude. Quelque chose me perturba dans sa façon de bouger. On aurait dit qu'elle était aveugle par moment. Elle se déplaçait souvent par ressentit... Elle quitta ses armes et me proposa un combat sans blessures graves ni magie pour ma part. Je lui souris.

"A ta guise. Cependant, un petit détail me gêne..."

J'ouvrais les yeux brusquement et une grande quantité d'électricité émana de mon corps. Je lançais ensuite un violent coup de poing dans sa direction. Le tonnerre gronda si puissamment que le sol en tremblait.
Un gigantesque poing de foudre était apparut derrière elle et avait anéantit deux archers en joue.
Je me remettais droit. La foudre avait disparut et tout les spectateurs étaient estomaqués. Je fis craquer mes cervicales, étirer mes épaules avant de me mettre en garde.

"Je n'utiliserais qu'un tiers de ma puissance pour éviter de te blesser. Tu es vampire donc tu devrais pouvoir encaisser sans avoir de blessures plus ou moins grave..."

J'inspirais à fond. Tout mes muscles étaient prêt à agir. Mes sens étaient ouverts à un tel point que je pouvais entendre les battements de son coeur ainsi que la respiration du publique. J'avançais un pied avant de me mettre à courir. J'avais appris un nouvel art du combat au corps à corps: la kapoéra.
Une fois devant elle, j'envoyais ma jambe droit vers son visage en plaçant mes deux mains au sol. Mon pied frôla de peu son visage et j'enchaînais avec un tourbillon qui eut pour effet de lui frapper dans l'estomac. Cela la fit reculer légèrement et je me remettais debout et en garde. Je lui fis un petit sourire en coin.

"Ça va niveau force ou je diminue encore? Si ça te convient, tu peux également me frapper avec une force équivalente. Je suis solide."

Je sentis un mouvement dans mon dos. Deux odeurs légèrement similaire. J'allais me retourner quand l'homme devant moi bougea. Je ne fis pas un geste, préférant observer. Les deux présences disparurent même si je sentais leur corps derrière moi. Je fis jouer mes doigts pour m'assurer qu'aucun ne pourrait ce coincer à un moment du combat. Ca pourrait mettre fatale. Même si je suis Vampire. Le colosse courut vers moi. Je détaillai le moindre de ses mouvements. Un grognement sortit de ma bouche quand je vis son pied frôler mon visage. Non. Pas ça. Je déteste la Kapoéra. Je n'essayai pas d'intercepter son coup. Je voulais savoir avec quelle force il allait m'attaquer. Un sourire satisfait étira mes lèvres alors que je venais de reculer légèrement.

"Dis moi si je frappe trop fort. Je n'arrive pas bien à contrôler ma force pour le moment."

Et oui. Je ne suis pas Vampire depuis longtemps et je n'arrive pas à me mettre dans la tête que ma force à augmenté. J'ai du mal à me rendre compte parfois. Surtout quand je suis énervée. Je reculai encore d'un pas et me concentrai l'espace d'une seconde. Je reculai encore. a quelques bons mètres, je m'arrêtai et me mis à courir dans sa direction. Je fis deux grands pas devant lui, allant vers la gauche. Au dernier pas je sautai sur la droite. Petite feinte de rien du tout. Ma main se posa sur son épaule et je pivotai. Mes jambes vinrent percuter son dos et j'appuyai dessus pour faire un salto arrière. Aaron fut déséquilibré mais je ne fis pas attention à la suite de son déséquilibre. Un mouvement attira mon attention. Mouvement suivit d'un bruit silencieux. Bruit que j'aurai pu reconnaître entre mille. Une flèche.

Je me relevai et courus. Je sautais à une hauteur qu'aucun humain n'aurait pu atteindre et ma main se referma sur la flèche. Je serrais le poing et le bois se brisa. Mon saut me projeta contre le mur. Je crochetai une prise et je tirai sur mes bras pour atterrir dans les gradins. J'agrippai l'arc d'un archer et lui tordis le poignet d'un seul mouvement. Je le fis ensuite tomber sur le sol avant de lui casser le bras et de lui murmurer d'aller dire à ses copains d'arrêter de déranger notre combat. Je le laissai ensuite filer et après un regard dans le publique, je sautai par dessus le muret et atterris souplement dans l'arène en un nuage de sable. Je me relevai et passai une main dans mes cheveux. J'ouvris enfin mes yeux fermés depuis tout à l'heure.[/list]

Elle se déplaçait et se battait vraiment bien. Son attaque dans mon dos me fit avancer d'un pas afin de récupérer mon équilibre. Elle partie dans les airs afin d'intercepter une flèche avant d'aller régler son compte à l'archer.
Lorsqu'elle revint au sol, je courais vers elle. Je partis sur ma gauche avant de me balancer en arrière sur mes bras et de me propulser sur elle. Je lui faucha une jambe tandis que je la frappais au niveau des côtes avec l'autre jambe. Avant qu'elle ne tombe au sol, je l'attrapais par le cou et la faisais remonter à mon niveau.
Je lui adressais un petit sourire tandis que je plongeais mes yeux ors dans la forêt d'émeraude des siens.

"Je commence à en avoir marre des enquiquineurs... Pas toi?"

Je rapprochais alors cette femme contre mon corps tandis qu'une boule de feu vint percuté le sol à côté de nous. Cette femme se trouvait sur la trajectoire de cette boule de feu et elle l'aurait reçue si je ne l'avais pas plaquée contre moi. Lorsque je la tenais par le cou, il était impossible que je lui fasse mal car je ne serrais pas. Elle pouvait respirer correctement sans aucune gêne... Je la déposais au sol tandis que je chargeais mes mains de foudre.

"Ferme les yeux, sa va flasher!"

Je frappais dans mes mains et une lueur aveuglante suivie d'un violent coup de tonnerre se fit remarquer. Il se trouvait alors une grande barrière de foudre tout autour de l'arène, formant une seconde arène impénétrable.

"Nous pouvons reprendre et excuse moi de t'avoir plaqué contre moi. Ne saute pas trop haut par contre, il y a une hauteurs de 6 mètres seulement..."

Je me remis en garde en lui adressant un nouveau sourire.

"J'aime connaitre le nom de mes adversaires et, par politesse, je décline toujours le miens aux adversaires de valeur. Je me prénomme Aaron.
Puis-je connaitre le tiens?"

Formalité ainsi que conduite à respecter pour un combattant. Je connaissais ces règles pour les avoirs vu au moins une centaine de fois....

L'homme se déplaça rapidement dans ma direction. J'allais essayer de l'éviter quand je sentis des personnes se placer dans mon dos, dans les gradins. Je relevai la tête et voulu regarder mais déjà il était sur moi. Il me faucha une jambe et me frappa dans les côtés. Je commençai à tomber. Je m'apprêtai à me rattraper quand sa main se referma sur mon cou. Je ne fis plus un seul geste. Mes yeux le fixaient sans que je le voie vraiment. J'étais terrifiée pas sa main entourant mon cou. Ma respiration se coupa. De toute façon, je n'avais pas besoin de respirer. Je ne lui répondis pas. Je ne bougeai plus, je ne respirai plus. J'étais tétanisée. De mauvais souvenirs remontèrent à la surface. L'homme me plaqua contre lui et je sentis quelque chose passer derrière moi. Je ne savais pas ce que c'était. Quand il me laissa sur le sol, mes jambes cédèrent et je tombai à genoux. Je me tenais le cou, le regard vide fixé sur un point invisible.

Un bruit infernal me ramena à la réalité. Je me pliai en deux, les mains sur mes oreilles. Mon regard sur posa sur les gradins et j'observai la muette qui avait ressentit le même choque que moi. Le bruit m'avait été insupportable. Pire que la lumière. Je me relevai lentement. Mes oreilles avaient prit un coup là. Je m'avançai en titubant et enfin repris le contrôle de tout. Je me redressai et m'avançai vers mes armes. Il devait comprendre. J'effleurai des doigts les lames avant des les lancer une par une contre un des murs de l'arène. Elles se plantèrent dans le mur et je me relevai. Je sais que quand je suis énervée, je peux faire des bêtises. Je me retournai vers... Aaron. Au moins, maintenant je sais son nom. Mon regard était pleins de toute la haine que je ressentais envers lui à ce moment là. Je m'avançai doucement.

J'allais lui faire comprendre qu'il ne devait plus faire ce genre de chose. J'effleurai mon cou et mes poings se serrèrent un peu plus. Je m'arrêtai à quelques mètres de lui. Mes poings se serrèrent encore un peu. Je contenais mal ma colère. Je fermai les yeux, captant chaque battement de coeur, chaque respiration. Je ressentais chaque mouvement, chaque émotion. Et celle que je sentis le plus quand je m'élançai en avant, fut l'étonnement. Je fonçai sur Aaron au maximum de ma vitesse. Il évita mon premier assaut. Je passai dans son dos et quand il se retourna, je lui sautai dessus. Avec toute la force que je mis dans ce simple geste, je le plaquai au sol et je collais sa joue au sable d'une main. L'empêchant de bouger la tête. Rien que ce geste montrait le mal que je pouvais lui faire s'il recommençait. A moins qu'il ne comprenne pas. Je crachai alors ces mots avec toute la haine qui n'habitait.

"Ne recommence jamais ça Aaron ! JAMAIS !"

Je ressentais sa haine. Elle était assez expressive comme ça... Elle vint me plaquer au sol sans que je lui oppose la moindre résistance. Elle plaqua ma tête contre le sable et je mesurais sa force. Très intéressant...
Lorsqu'elle me cria dessus, je ne pus réprimer un fou rire. Comme si elle allait réussir à maintenir ma tête comme ça au sol... Je tournais la tête sans trop de difficulté et je la regardais avec un grand sourire.

"Vous aurais-je déranger chère Madame? Vous m'en voyez navré..."

Nouvel éclat de rire. Je posais ma main sur son ventre et la souleva du sol comme s'il s'agissait d'une branche. Je la plaquais au sol à mon tour avec une douceur extrême: pas un grain de sable n'a été déplacé.
Je me relevais afin de me mettre à genoux à côté d'elle.

"J'aime les gens qui extériorise leurs colère. Serait-ce dû au fait que j'ai porté la main à ton cou?"

Je fis se déplacer lentement ma deuxième main au dessus de sa tête avant d'arriver au niveau de son cou. J'approchais lentement ma main ouverte de son cou. Je refermais cette main dans un bruit d'acier à 2 centimètre de son cou. Un léger rire s'éleva.

"Allons. Tu pensais que j'allais recommencer? C'est bien mal me connaitre..."

Je me relevais et fixais les deux armes encastrées dans le mur. Elle commencèrent à bouger et à s'arracher du mur. Les deux lames vinrent graviter autour de moi et je les contemplais. D'un mouvement de tête elles vinrent se planter dans le sol de chaque côtés de la tête de cette femme.

"Tu ne m'a toujours pas dit ton nom je te rappelle. J'aimerais bien le connaitre..."

Je restais debout à côté d'elle à la regarder. Elle était vraiment une très bonne combattante. Heureusement qu'elle n'a pas demandé un combat à mort, elle aurait beaucoup souffert je pense...

M

" Tu vu ça, oué elle ce défend pas mal contre ce Aaron... Vraiment elle est doué."

J

G

" Appelle la Mme Karachy..."

J

Sa main se posa sur mon ventre et il me fit basculer. Je le regardai dans les yeux. Essayant tant bien que mal à me calmer. Mais une seule personne aurait pu le faire. Un seul regard m'aurait suffit pour apaiser ma colère. Et cette personne, ce regard, n'est pas dans les gradins. Je poussais un grognement de rage. Quand sa main s'approcha de mon cou, mon sang se glaça. Je cessais une nouvelle fois de respirer et je ne bougeais plus. Non. Comment pouvait-il oser essayer de nouveau ? Il ne m'avait pas vu en pleine panique tout à l'heure ? Mon regard se voila. Je faillis perdre connaissance mais le bruit d'acier me ramena à moi. Je plantai mes yeux dans les siens. J'étais folle de colère. Il osait s'amuser avec mes peurs. Pauvre fou ! Je ne fis pas attention aux lames qui se fichèrent dans le sol tout près de mon visage. J'étais en colère. Très en colère.

"Va pourir en enfer !"

Je ne pouvais pas me retenir plus longtemps. Mon poing se serra et avec rapidité vint rencontrer violemment la mâchoire de Aaron. Je me relevai d'un bond et dans le même mouvement, je pris mes dagues, les rangeai et partai vers l'une des portes. Bien sûr, il y avait ce fameux bouclier ! Je m'arrêtai à quelques centimètre et soupirai avant de tomber à genoux et de prendre ma tête entre mes mains. Il me faisait revivre les pires moments de ma vie et il croyait que j'allais lui dire mon prénom ? Je me relevai et me retournai dans un même mouvement. Mes poings se serrèrent en faisant craquer mes os. Une haine immense brillait dans mes yeux. Je fis un pas en avant et chargeai à pleine vitesse. J'avais envie de pleurer. Je m'arrêtai juste devant Aaron. La pointe de ma lame à un centimètre de son cou. Une larme roula sur ma joue et je relevai la tête. Je reculai consciente de ce que j'étais entrain de faire. Un murmure m'échappa et je tombai de nouveau à genoux. Laissent tomber ma dague dans le sable.

"Arän..."

J'avais failli le tuer. Ou le blesser gravement. Qu'est-ce que j'étais entrain de devenir ? Cette voix. Celle qui m'a arrêté. Je la reconnaîtrais entre milles. Il était là. Dans les gradins. Je ne l'avais même pas sentis aprocher. Arän était là. Et il était témoins de ça. De ça ! Je cachais mon visage dans mes mains. C'était affreux. Les larmes ruisselèrent silencieusement sur mes joues rougies. Je ne comprenais pas. Je ne voulais pas comprendre. Je suis un monstre. Un monstre ! Je sentis des mouvements autour de moi. Comme des ombres dansant devant ma peur. Ma détresse. Comme des démons accueillants un nouvel arrivant. Non... Non. Non ! Je ne veux pas être comme eux. Pas moi ! Pas maintenant ! Pourquoi a t-il fait ça ? Pourquoi ?! Un tremblement agita mon corps doucement alors que je continuais de pleurer. Les odeurs agressaient mon nez. Les sons me rendaient folle. Ma tête bourdonnait. Une vague étrange déferla dans mon corps. Je me sentis tomber sur le côté. Ma tête heurta le sol et ce fut le noir. Plus rien. Les ombres m'ont attrapé.

Je la vis en panique. Elle serra les poings et m'envoya un puissant coup de poing dans la mâchoire. Ma tête tourna violemment. Elle avait vraiment de la force. Je me tins la mâchoire et la vis partir avant de s'arrêter devant mon bouclier. Une voix derrière moi résonna. Une voix familière... Je me retournais pour voir Arän, un ami avec qui j'avais fais l'un de mes plus beau combat dans cette même arène... Je lui souris lorsque j'appris qu'il s'agissait de sa femme.

"Ravis de te revoir cher Arän. Alors comme ça il s'agit de ta femme? Je dois te dire qu'..."

Un bruit dans mon dos m'interrompit. Je me retournais et vis la femme de Arän écroulée au sol. Je levais la barrière au niveau de Arän avant de me précipiter auprès de mon adversaire. Elle avait les joues rosées et semblait inconsciente. Elle était vivante car je voyais sa poitrine se gonfler sous chaque inspiration. Je posais ma main glacée avec délicatesse sur son front. Si elle faisait de la fièvre, cela devrait la soulager... Déjà on pouvait entendre les plaintes du public qui voulait voir le combat se terminer. On pouvait entendre des "A mort, femme!". Comment osaient-ils? Je me relevais avant de me diriger vers le centre de l'arène. Je plaçais mes bras en croix tandis qu'une aura électrique m'entourait. Le bouclier se mis alors à croitre. Les premiers spectateurs ne comprirent rien jusqu'à ce qu'ils se fassent désintégrer sur place. Les autres s'enfuirent comme des rats. Je créais un espace au niveau de la femme muette qui était pétrifiée de peur afin de la laisser entrer dans la protection. Nous étions plus que quatre. Je me redirigeais vers Arän et sa femme. Je m'agenouillais face à elle.

"Je pense que j'ai dû la provoquer sur le mauvais point... J'espère qu'elle va bien..."

Je passais une main au dessus de son corps et ressentis toutes les faibles impulsions électriques de son corps. Elle allait bien. Juste évanouie...

" Gertchen !!!!!!"

" Ouvre ! "

* réveille toi je t'en prie.*

Au milieu de tout ce noir, je recommençai à percevoir des mouvements. Encore ces ombres. Aucune odeur. Aucune couleur. Des ombres. Seulement des ombres. Mais je sais pourtant que derrière elles se cachent Arän et Aaron. Mais laquelle était la sienne. A lui. Ce Vampire qui veut unir sa vie à la mienne. Toutes les images de nos rencontres défilèrent devant mes yeux. Mais elles étaient toujours là, autour de moi. Mes souvenirs s'évaporèrent quand l'un des démons se pencha sur moi. Il dégageait une aura effrayante. Son contact était pire que glacial. Je sentis mon front bouillir. Le démon se rapprocha. Je vis ses yeux briller d'un éclat jaune malveillant tandis que sa bouche s'ouvrit en grand. Elle dégageait une lumière rouge sang. L'air était devenu glacial et lugubre, effrayant. L'ombre s'approcha encore. Sa bouche se dirigeait vers mon cou comme s'il voulait m'arracher la tête. Je sentis la pointe d'immenses canines toucher ma peau.

Je me réveillai en sursaut. Je bondis sur le sol et reculai alors que j'étais assise, les jambes contre moi. Je cachai mon visage avec mes mains et essayai de me calmer. Je tremblais. Je n'en pouvais plus. Nous étions plus que quatre. Aaron, la muette, moi et... Arän ! Mes tremblements cessèrent et je me relevai d'un bond. Je courus vers celui que je venais d'éviter. Vers celui que j'aime. Arän. Je me serrai contre son corps. Les larmes ruisselant sur mon visage. Je venais de vivre le pire cauchemar. La pire chose que je puisse connaître. J'essayais de me calmer mais c'était dur. J'avais peur. Peur de retomber dans ce cauchemar. Peur de le perdre. Peur de devenir folle. Je ne dois pas l'abandonner. Je ne peux pas. Je ne veux pas. Ma main effleura mon cou. Rien. Seulement une légère cicatrice. Souvenir de ce qu'il s'est passé à la Petite Citadelle. Souvenir de ce jour unique.

Mes tremblements cessèrent et mes larmes se tarirent. Je n'osai pas croiser le regard de Arän. J'avais peur après ce que j'ai fait. Ce n'est pas la première fois... Je séchai mes joues d'un coup de main et m'approchai de Aaron. Je gardai toute fois une bonne distance entre nous. Je baissai la tête de honte mais aussi pour cacher mes yeux. Je sais à quoi ils ressemblent quand je pleure et je n'aime pas cette couleur. J'avais aussi peur que son visage change une nouvelle fois. Il me faudra du temps avant de pouvoir l'approcher de nouveau. Avant de trouver la force nécessaire pour lever les yeux et croiser son regard.

"Excuse-moi. Je n'aurais jamais dû accepter ce combat."

Je levai le bras et ma main se referma sur mon chapeau. Je le mis sur ma tête avec délicatesse. Je me retournai souplement et commençai à partir. Je m'arrêtai devant Arän. Ma main frôla la sienne. Je relevai la tête et lui dévoilai mes yeux. Ils étaient toujours verts mais ils brillaient d'un vert si clair qu'ils donnaient l'impression d'être faux. Mes yeux lui hurlaient deux mots que je ne pouvais prononcer. Ma gorge était nouée et une boule se créait dans mon ventre. Je m'en voulais. Tout était de ma faute. Je savais que jamais, jamais je n'aurai du venir ici et accepter ce combat là. Mes yeux lui hurlèrent une dernier fois ces deux mots : Pardonne-moi. Je me retournai ensuite vers la sortie. Je baissai le chapeau sur ma tête. Je n'avais pas pris la peine de mettre mes cheveux dedans. A quoi bon ? J'attendais que Aaron enlève la protection. Dès qu'il le fera, je filerai dans les gradins.

Je fini par apprendre l'identité de cette femme grâce à Arän. Elle se nommait Gretchen et, visiblement, il tenait énormément à elle. Ils sont donc vraiment amoureux? Bref. Le problème n'est pas là.
Arän m'ordonna froidement d'ouvrir le bouclier et Gretchen s'excusa pour son attitude envers moi. Je souris avant de me diriger vers le bouclier que j'avais érigé. Je posais ma main contre la parois avant de fermer les yeux. La bulle s'évapora progressivement à partir de ma main jusqu'à disparaitre complètement. A ce moment là, je sentis un impact sur la paume de mon gant. Une flèche venait de la percuter.
De nombreux gardes se trouvaient dans les gradins. Nous étions encerclés. Vous allez me dire que c'est mon problème et pas celui du petit couple. Oui mais... Je ne pense pas qu'ils apprécient le fait de s'être eux aussi fait tirer dessus...
Un sourire sadique se dessina sur mon visage tandis que je fis craquer mes cervicales. Les archers bandèrent leurs arbalètes et se préparèrent à tirer.
Je déployais mes ailes et je me propulsais dans les gradins. L'impact créé fit voler un peloton d'archers. Un éclair et une boule de feu vinrent m'effleurer. Je relevais la tête pour apercevoir deux mages. Je ris alors comme un dément. Le mage responsable de l'éclair fut ma première cible. Une gigantesque sphère de foudre vint le désintégrer contre le mur. Le second m'envoya de nouveau une boule de feu qui vint s'éclater contre mon poing. Lui se fit écraser ainsi que carboniser par un pied de foudre géant. Je me retournais vers le couple en souriant.

"Mais c'est jour de fête aujourd'hui !"

C'est alors qu'une vague de soldats fit irruption dans les gradins. J'étais aussi excité qu'un gamin dans un magasin de jouet...

Elle c'était enfuie dans les gradins désertés... Elle voulait partir, partir loin de moi. Je m'élança à sa suite, sans réellement réfléchir, bondissant au milieu des rangs comme un cerf pars dessus les buissons. Je pris le temps de lancer un regard precé à Aaron et de lui glisser au passage:

« A bientôt mon ami. »

Je reparti alors vers ma future épouse. Courrant plus vite que le vent pour rattraper celle qui était si chere à mon coeur et à mon âme. Je la rattrapa asser vite, même si nous n'étions plus dans l'arene, j'agrippa sa main, réussi à stopper sa course en bandant les muscle de mon bras. Je l'attira ensuite contre mon coeur, la serrant dans mes bras comme une chose frangile mais extremement précieuse. Je ne voulais qu'une chose la réconforter, la rassurer pour ne plus jamais qu'elle face ceci.

« Ne t'inquiete pas. Je sais ce qui c'est passé, je n'en tiendrais pas conte si tu ne le veux pas mais je t'en pris Gretchen... Je t'enfuie plus devans moi. »

Ses mots tendre et doux étais sortis tous seul, même si la derniere phrase avait était accompagnée d'une perle de douleur qui roulait à présent sur le velour de ma joue.

Aaron leva le bouclier et je filai dans les gradins. J'entendis la course de Arän après moi. Sa main se referma autour de mon poignet. Il réussi à m'arrêter et me faire tourner pour me serrer contre lui. Je me blottis contre son corps. Je m'en voulais de plus en plus. Maintenant, je lui avais fait du mal. En fuyant comme ça devant lui. Mon cœur se serra un peu plus. Je serrais les poings et relevai les yeux. Je croisai le regard de Arän. Je voulais m'excuser pour tout le mal que je lui fais depuis le début.

''Excuse moi... Je ne voulais pas te faire du mal...''

J'essuyai la larme sur sa joue d'une caresse avant de chasser les larmes qui coulaient sur mes joues. Je me blottis contre lui et fermai les yeux. J'entendis des bruits de pas alourdis par des armures. Je relevai la tête et regardai ce qu'il se passait. Pleins de gardes partout. Là-bas il y avait des archers et plusieurs soldats armés d'épée longue. Je regardai Arän et cherchai dans son regard du courage. Les larmes cessèrent de couler sur mes joues. Tous les gardes allaient vers l'arène. Apparemment, ils ne nous voyaient pas grâce à l'ombre.

''Aaron !''

Je venais de comprendre que là-bas, il y avait Aaron. Je ne doute pas qu'il puisse tous les battre mais je ne veux pas. Ca suffit. Je m'excusai d'un murmure et filai comme une flèche vers l'arène. Je sautai agilement sur le sable et traversai sans prêter attention aux flèches qui frôlaient ma peau. Un des archers pivota vers Aaron. Il banda son arc, ramenant la corde à sa joue. Il visait la tête de Aaron. Je sautais très haut. Ma main se referma sur la flèche qui pourfendait l'air. Je retombai sur le sol en bois en une roulade. Je me relevai d'un bond et me campai entre les soldats et Aaron. Je lui tournai le dos et regardai les soldats. Un flèche fila dans ma direction. Je me baissai pour laisser passer la pointe et au moment où le bâton passa au dessus de mon épaule, je me relevai. Elle perdit sa trajectoire initiale et vint se planter dans le sol.

''Assez ! A quoi sert cette guerre entre nous ?!''

Les soldats se regardèrent. S'échangeant de simple regard. Parfois quelques mots. J'observai un des gardes qui s'avança d'un pas en baissant son arme. Et à ce moment là, j'entendis le sifflement d'une flèche. J'eus un hoquet quand la flèche se ficha dans mon ventre. Je caressai furtivement le bois de la flèche avant de lever les yeux. Je portai mon autre main à joue et sentis un trait chaud provenant de mon œil. Ca, c'est pas normal. Rien que l'idée de reperdre la vue me mis dans tout mes états. Je serrais les poings. Je voyais bien l'archer. Je m'élançai au maximum de ma vitesse. Je n'étais plus qu'une silhouette floue. Les gardes essayaient de me retenir. Je bondis, sur un d'eux, pris appuie sur sa tête et sautai. D'un mouvement rapide du poignet, j'attrapai la lame plaquée contre mon avant-bras. Je tombai sur l'archer et je lui enfonçai la lame dans le cou. Je me relevai difficilement. Un des gardes se pencha pour m'aider. J'interceptai son bras.

''Ne me touche pas !''

Je réussi à me relever et je me dirigeai vers l'arène en me tenant le ventre. Je sautais sur le sable dorée. Ma réception fut un peu dure. Je tombai à genoux. Mon souffle était court et mon cœur battait la chamade. Je relevai lentement la tête et basculai sur le dos. Mes yeux se fermèrent au moment où la muette s'agenouilla à mes côtés et posa sa main sur ma plaie. Une douce chaleur, provenant des mains de la muette, m'envahit. Je poussai un murmure dans un souffle que je croyais mon dernier.

''Arän...''

Je m'amusais comme un fou. J'attrapais la tête de deux soldat et je les fis s'entrechoquer tellement fort qu'elles explosèrent entre mes mains. Le casque ne leur servait à rien avec moi... J'entendis le bruit d'une flèche avant d'entendre celui du bois se brisant. Je me retournais pour voir Gretchen aux prises avec les soldats de l'autre côté. J'étais assez occupé de mon côté et je vis qu'elle interceptait les flèches m'étant destinées. Un sourire étira mes lèvres. J'entendis le bruit de la foudre. Je me retournais pour voir un mage maîtrisant mon élément. Je me mis à rire lorsqu'il chargea une énorme boule de foudre. Il la projeta vers Gretchen. D'un mouvement de la main je la fis repartir en arrière après avoir amplifié sa puissance. Le mage fut désintégré.
Je continuais de me battre de mon coté lorsque j'entendis le bruit de la chaire transpercée. L'odeur d'un sang différent vint à mes narines. Je me retournais et je vis Gretchen allongée au sol avec une blessure au ventre.

Cette simple vision me fit enrager. C'est alors que je sentis une douleur vive sur mon avant bras. Je tournais la tête pour y voir enfoncé la lame d'une épée. Elle s'était coincée dans ma chaire. Mon regard changea. J'aurais pus faire fuir un dragon sauvage et enragé rien qu'en croisant son regard. Je levais mon bras meurtrit et j'attrapais le responsable par le cou. Il ne savait plus quoi faire tellement il était pétrifié de peur. Il était devenu plus blanc qu'un vampire malade.

"Tu tombe bien toi!"

La lame fichée dans mon bras fut expulsée et transperça un archer. Ma peau s'assombrissait. Elle devint noir comme les abysses. Mes crocs s'allongèrent pour devenir largement plus grand que ceux d'un vampire. Mes cornes se redressèrent tandis que mes marques brillèrent d'une lueur mauve. Je plantais violemment mes crocs dans la chaire de ma victime. J'en aspirais tout le sang avant de le laisser tomber comme une masse. C'est avec une vitesse fulgurante que je me retrouvais auprès de Gretchen. La muette était là et tomba en arrière à ma vue. Je lisais parfaitement la terreur sur son visage. Je posais ma main sur sa tête avant de lui faire un sourire.

"Archers! Bandez vos arcs!"

Je levais la tête pour voir tout les gradins remplit d'archers avec leurs arcs bandés au maximum. Ils nous visaient. Je les regardais dans l'ensemble avant de repérer leurs chef. Je le pointais du doigt.

"Tirez!..."

Un grand sourire étira mes lèvres. Il venait de se recevoir un éclair fin en pleine tête. Celui-ci la traversa de part en part avant de laisser une fumée noir s'échapper des trous. Au même moment, tout les arcs tirèrent. Une grande nuée de flèche fondait sur nous. Je souriais de plus belle lorsqu'elle s'arrêtèrent toute à quelque centimètres de nous. Je me relevais et je faisais danser toute les flèches autour de nous. Je levais ma main en l'air. Les flèches formèrent une sphère de protection, pointe vers l'extérieur. Je les prolongeais de foudre pour en accentuer la taille et la mortalité. C'est alors qu'un tremblement se fit sentir. J'avais magnétisé toute les armures des gardes. Lorsque j'abaissais ma main, tout les gardes furent projetés sur nous. Ils finirent tous empalés. Je rejetais les flèches et les cadavres avant de créer une barrière spéciale. Elle ne réagissait que sur ceux ayant une trop grande quantité de métaux sur eux. Elle repoussait également la magie.

Je m'approchais du corps allongé de Gretchen. Je m'agenouillais auprès d'elle. Je relevais sa tête avec douceur. Je pris alors mon baume que j'appliquais délicatement sur son ventre. Arän allait surement péter un plomb mais il fallait bien prendre soin d'elle au plus vite non? Et puis, s'il est pas content, je pourrais toujours la blesser à nouveau pour qu'il s'en occupe... Ce n'est pas un problème.
La femme muette restait distante envers moi. Je voyais bien que je lui faisais peur. En même temps, je ressemblais plus à un démon qu'à un Falariel... Je ne voyais plus de garde dans les gradins. Auraient-ils abandonnés? Cela m'étonnerait...
Je m'asseyais au niveau de la tête de Gretchen avant de déposer sa tête sur mes jambes.

"Repose toi, Madame Karachy. Tu es en sécurité ici."

Ma voix démoniaque s'était élevée dans l'arène. Un frisson venait de parcourir le corps de la muette. Ok ma voix peut faire peur mais elle est trop cool!

" Archers bandez vos arcs"

" Tirez"

Ma fleche filla droit. Sa pointe fine éguisée à la perfection le tua sur le cou... Lui qui avait oser la frapper, lui qui avait oser la mettre en danger... Elle trancha aussi l'artere principal de l'un des membes du ploton, peut etre le sous chef.. Alors seulement ma voix s'éleva dans un silence de mort:

" Vous allez tous mourir !"

Je dégaina ma lame, chose rare, et ma dance mortel commença, j'entrepris de me frayer un chemin jusqu'a eux, un chemin mortel et sanglant. Guidait uniqument par mon instins, elle était blessé, j'étais fou de rage, une rage pure, sanglante, mais yeux rouges refletais ma furie... Elle était en danger. J'arriva enfin à Aaron et à Elle. Les mains ensanglantées, les joue baignées de larmes le désespoir m'envahi alors et un hurlement résuma le combat qui faisait rage en moi :

" GRETCHEN !!!"

Le noir.
Voilà ce que je voyais. Tout était noir. Je n'entendais rien. Je ne sentais rien. J'étais seule. Seule au milieu de tout ce noir. Je suis perdue. Complètement perdue. Ce noir est effrayant. Il m'entoure. Il est partout. Et moi je suis là, au milieu de tout ce noir. Je ne suis plus rien.
Le noir.
Je sentis un souffle sur mon visage. Tout était noir. Encore. Je m'assis et jetai un coup d'œil autour de moi. Que du noir. Seulement du noir. Je me mis alors à trembler. J'avais froid. J'avais peur. De nouveau un souffle sur mon visage. Je vis une ombre bouger. J'eus du mal à la discerner dans tout ce noir. Je crois que je l'invente. Mais j'avais bien l'impression qu'elle était là. Derrière moi.
Le noir.
J'avais peur de l'ombre. Elle était là, immense. Je la sentais, je la voyais. Je levai la main et la posai là où je croyais qu'elle était. Je sursautai. Je touchai une jambe. Je retirai vivement ma main et tremblai de plus belle. Mon cœur s'affola. Ma respiration se saccada. J'allais de nouveau tomber dans les pommes. Je fermai les yeux.
Le noir...
Quand je les rouvris, je sursautai. La lumière agressa mes yeux. Je m'y du temps à m'habituer. Je vis la muette. J'étais assise, comme tout à l'heure dans le noir. Je tournai alors la tête pour voir qui était derrière moi. Qui était cette ombre. Je regardai attentivement Aaron sans avoir peur. Il avait changé. Il ressemblait plus à un... démon. Le sourire que je voulus esquisser se transforma en grimace et je me pliai en deux sous la douleur. Je retombai en arrière. A ce moment là j'entendis un cri. Je ne saurai dire s'il avait été crié dans ma tête ou à l'extérieur. Je ne voulais juste pas retourner dans le noir.
Papa... Ne pars pas... J'ai peur du noir...
Ma vue se brouilla. Je sentis une vague de douleur qui partit de mon ventre. Suivit d'une affreuse brûlure qui parcouru mon corps. J'avais l'impression que mon sang était en feu. Ma respiration se coupa. Ma vue se brouilla. Je tendis une main tremblante vers une silhouette qui commençait à devenir une ombre. Le noir retombait doucement autour de moi. Je me forçai à garder les yeux ouverts. Je ne voulais pas.
Tu n'as rien à craindre petite souris.
Des souvenirs oubliés surgirent dans mon esprit. Une nouvelle vague de douleur et de feu traversa mon corps. Je sentis mon cœur commencer à ralentir sa course folle. Serait-ce déjà la fin ? Je ne veux pas. Pas maintenant. J'aime Arän et bientôt, je serais une Karachy. Je ne veux pas partir avant ce moment tant attendu. Je ne veux pas. Je ne peux pas !
Papa... Où est maman... ?
Une main douce et fine se glissa dans la mienne. Je rouvris les yeux et me concentrai pour percevoir la muette. Elle s'agenouilla sur le sable et ferma les yeux. Je la regardai sans comprendre. Tout son corps s'illumina. Deux grandes ailes de lumières apparurent dans son dos. Un vent violent balaya l'arène. La femme prit en beauté d'un seul coup grâce à la lumière de ses ailes et de son corps. Quand elle ouvrit les yeux, ils étaient bleus. La femme était entièrement blanche et un doute par rapport à sa race apparut dans mon esprit. Etait-elle vraiment une Humaine ?

Une chaleur bienfaisante déferla dans mon corps. Le feu sembla s'éteindre. Mon cœur reprit un rythme normal et ma respiration revint. Un murmure s'éleva dans ma tête. Murmure d'une voix de femme. Et pourtant autour de moi, qui pourrait avoir une voix aussi belle. La femme est muette ! Une chose étrange sortit de mon ventre. Je crus que j'allais tomber dans les pommes. Une tête de tigre sortit de la poitrine de la femme. Une tête de lumière. Sa gueule s'ouvrit et se referma sur la chose aussi rouge que du sang qui venait de sortir de mon abdomen. Je sursautai. La femme et tous les soldats, même mort, disparurent.

Je me relevai d'un bond. Je me retournai vers Aaron et m'inclinai respectueusement. En remerciement. Mon chapeau glissa sur le sol. Il y tomba au moment où je me jetai dans les bras de Arân, en un petit nuage de sable. Je me blottis contre lui. Ma peur de le perdre était enfin passée. Et je savais au plus profond de moi qu'aucun garde ne viendra nous embêter. Elle me l'avait murmuré.

» Gretchen Rittch
» Un jour nous serons uni... [PV gretchen]
» Faut-il toujours se battre ... ? [pv au premier qui poste]
» Abygaël Tsukiyo [Blake encore et toujours :p]