Un petit coin paisible... [libre]

Je courrais dans la forêt entourant le lac de Lazuli, je cherchais à manger. J'avais repéré un sanglier qui se mis à me charger, je me mis en position de combat et l'attendais, préparant mon poing pour frapper. Une foi à porté, je lui envoyais un coup de poing sur le crâne et lui enfonçais la tête dans le sol, tué net. Je récupérais le gibier et me dirigeais vers le lac, j'avais préparé un petit coin tranquille, j'allumais un feu avec de la foudre et mis le sanglier à cuir.
Je m'allongeais à coté du feu et regardais le ciel, un magnifique ciel sans nuage, c'était la nuit, la lune était magnifique et le ciel inondé d'étoiles. J'étais calme, reposé et en paix, pas une pulsion violente en moi. Le crépitement du feu, le bruit des animaux de la forêt, le bruit du vent dans le feuillage des arbres... Un petit paradis.
Soudain, un bruit étranger vint troublé ce calme, quelqu'un approchait, ennemi? Passant? Voyageur? Autre chose...?

Séléné était dans les arbres depuis un certain temps déjà. Elle avait regardé avec stupéfaction cet homme tuer un sanglier d'un coup de poing.
Lorsqu'il s'assit, elle resta là, à le regarder un petit moment, puis descendit de son arbre, et approcha, sans tenter de se dissimuler à cet homme si fort.
En s'approchant, elle reconnut en lui le prince des Falariëls. Elle fronça les sourcils. Trop tard pour reculer. Elle ne laissa rien paraître de son trouble et de sa rage et continua à s'avancer, calme et décontractée.

- Joli coup de poing.

C'était une elfe, elle n'avait pas l'air farouche mais bon, vau mieux se méfier. Elle me complimenta sur mon coup de poing, elle avait du me voir tuer le sanglier.
Je regardais justement le sanglier et constatais qu'il était cuit, je le sortit du feu et le laissait refroidir sur une pierre. Je reportais mon attention sur l'elfe.

"Merci. Tu m'observais alors?"

J'avais beaucoup plus de nourriture que j'en avais besoin, j'allais essayer d'être galant voir ce que ça donne.

"J'ai suffisamment de nourriture pour deux, tu en veux? Viens t'installer."

Je prenais peut être un risque, je ne baissais pas mon attention pour autant.

- Si on peut dire, oui. En tout cas j'étais là un peu avant toi, et lorsque tu es arrivé, je n'ai prêté aucune attention à toi. Et puyis j'ai entendu le sanglier glapir et j'ai regardé l'action. Bref.

La jeune femme regarda l'homme dans les yeux. Il était prrince, prince d'un peuple qui avait exterminé sa famille. Et il lui propsait de s'asseoir près de lui, et de partager sa nourriture. L'invitation était faite sans arrière pensée, du moins elle l'espérait. Apparemment sa tête ne disait rien à cet homme. Mais il était vrai qu'en sept ans, elle avait eu le temps de changer. Et les caractères aussi.
Elle osa un léger sourire.

- D'accord. Merci.

Elle alla lui faire face, au cas où ...

- Prince des Falariëls, ou je me trompe royalement ?

Elle avait acceptée mon invitation et c'était installée face à moi, au cas ou... J'aurais fait pareil. Elle me connaissait visiblement ou du moins mon rang. Prince.... la belle affaire !

"C'est vrai mais j'ai rejeté la royauté ça me saoulais, je ne peux pas échapper à mon sang mais je refuse de me comporter comme un prince."

J'avais étouffer une montée de colère à la mention de ce titre en brisant une pierre entre mes doigts. Je ne supportais pas ce titre, encore heureux qu'elle ne l'ai pas dis sur un ton ironique, je pense que je n'aurais pas pu me contrôler...

"J'ai l'impression que tu me connais et ton visage me dis quelque chose..."

Je la fixais mais rien ne me revenais.

"Oh et puis c'est surement pas important..."

Je levais la tête vers le ciel pour le contempler.

Séléné retint un sourire lorsqu'il lui annonça qu'il avait rejeté la royauté.
Puis elle le vit briser une pierre. Elle n'aurait pas aimé avoir son cou entre ses mains. Elle chassa cette idée étrange de son esprit.
Et lorsqu'il lui dit que son visage lui disait quelquechose, elle se raidit immédiatement, prête à une attaque.
et lorsqu'il jeta l'éponge, elle resta raide, méfiante.

- Effectivement, c'est sans importance aucune.

Elle le fixa de son regard perçant tandis que lui-même fixait le ciel.

J'avais jeté un coup d'œil sur elle et remarquais qu'elle s'était crispée lorsque je lui avait dis qu'elle me rappelais quelqu'un. Je sentais son regard sur moi, elle me dévisageait ou m'observait avec attention pour essayer de percevoir un quelconque geste hostile. Dommage pour elle, je me perdais dans ce ciel étoilé, mon esprit et mon corps se dissociaient, la flamme de ma rage demeurait sous la taille d'une simple bougie. Je me sentais reposé et libéré de toute les pressions psychologiques de ce monde. Je devenais une étoile et restais là à briller sans prise de tête...
Je déployais mes ailes, repris conscience, fixais intensément cette inconnue avec un petit sourire en coin. Je me relevais, écartais au maximum mes ailes et pris mon envol en direction d'un arbre avec une vitesse déconcertante.
Arrivé sur l'arbre, j'avais saisi ma proie par la gorge et redescendais pour revenir au coin du feu.

"Vous les brigands n'avez aucun respect pour le repos d'autrui. C'est navrant..."

Je le sentais se débattre au bout de mon bras pour essayer de se dégager. Je le jetais en l'air, le suivis puis le dépassais pour atterrir sur lui. Les 2 pieds sur son dos, je me laissai tomber de tout mon poids sur lui et nous nous écrasâmes sur le sol en un grand bruit et un grand cratère. Moi je n'avais rien mais lui... La violence du choc l'avait séparé en 2.
Je retournais près du feu, saisi un morceau de viande cuit et le servi à l'inconnue avant de retourner m'assoir et de reprendre mon activité.

"Tu ne devrais pas focaliser ton attention sur moi, sa te vaut d'être vulnérable aux attaques surprises."

Je m'allongeais dans l'herbe, croisant mes mains sous ma tête et restais rêveur. Pour une foi que je peux me détendre en regardant le ciel....

Séléné fronça les sourcils, lorsqu'elle vit Aaron voler et ... comment dire cela ... partager le brigand en deux. Cela lui rappela creuellement le jour du massacre, mais aussi Ewann, chose désagréable. Elle restait à l'affut de tout.

- Je ne me focalise pas sur toi. Contrairement à ce que tu pourrais croire, je t'observe tout en restant aux aguets. Et je me méfie de toi, comme de tout le reste.

Elle prit le bout de viande et le regarda avant de le sentir et de le goûter. Ce n'était pas mauvais.
Elle continua à fixer le prince, allongé sur l'herbe. Cela faisait longtemps qu'elle même ne s'értait pas reposée ainsi sur la plaine verdoyante. Et ce n'était pas ici qu'elle le ferait. Elle le laissa à sa contemplation du ciel, respectueuse de son silence.

Elle avait raison de se méfier de moi, c'est une bonne réaction que de ce méfier de l'inconnu. C'était une réaction naturelle que je n'avais pas, j'évaluais l'aura guerrière de la personne et décidais de l'attaquer ou non. Pas de méfiance, perte de temps...
Soudain, cela me revint. Je me souvenais où j'avais vu son visage. Je me relevais et la regardais droit dans les yeux.

"Je sais pourquoi tu te méfie tant de moi, je me souviens où je t'ai vu. Il y avait un village elfe qui avait été attaqué par un corps armé spécial de falariels. Je suis passé dans ce village peu de temps après les fait et je t'avais vu. Ta famille à été tuée par les miens? Enfin, ceux de ma race, je n'en considère que très peu comme étant des miens."

Je saisissais un morceau de viande bien grillé et me mis à le déguster.

"Voilà pourquoi je ne m'en souvenais plus... j'ai été tellement préoccupé en ce moment..."

Je le vais les yeux au ciel et lâchai un "Merci" au ciel qui m'avait aidé à me rappeler.

"T'inquiète pas, je suis pas là pour te tuer, je n'ai rien contre toi... pour le moment. Du moment que tu me cherche pas j'ai pas de raison de t'attaquer..."

Séléné eut un tic nerveux. Elle secoua la tête, revoyant ses cheveux de neige en arrière.
Puis elle serra convulsivement les poings. Elle entailla sa propre chair avec ses ongles.
Elle se mordit la lèvre inférieure. Le sang coula. Elle le lécha, réprima un haut-le-coeur.
ses yeux étincelèrent de rage, puis de souffrance, et enfin de tristesse.
Elle baissa la tête, au bord des larmes.
La scène, bien que datant de plus de sept ans, était parfaitement claire dans sa tête. Elle revoyait ses parents, ses soeurs, égorgés, mutilés, évicérés, tués, massacré sans pitié. Et dire qu'à peine six mois plus tôt, le meilleur ami de son frère (d'ailleurs amoureux d'elle), leur avait ramené le corps du jeune homme de quinze ans, affreusement mutilé, trop jeune pour mourir.
Les hurlements, le sang, les yeux étincellants de folie meutrière, la joie de voir la mort chez les ennemis, les cadavres. Et puis surtout la panique. Tout lui revint, réminiscence pestilencielle d'un jour maudit.
Elle avait pu s'échapper, elle ne savait toujours pas comment, et avait été traquée durant des années. Apparemment, aujourd'hui, ses ennemis la croyaient morte.

- Ce n'était pas un village elfe. C'était même pas un village. C'était une maison en lisière de forêt, loin de tout. Et tout s'est passé dans une immense prairie. Les tiens sont partis après avoir massacrés ma famille, brûlé mon foyer, piétiné mes certitudes, volé ma vie. Ils nont laissé qu'une épave derrière eux. J'avais dix ans. Et depuis, j'ai toujours fui. Tu sais quel était notre crime ? Mes parents étaient amoureux. Une Elfe et un Falariël. Ils ont eu des enfants. Nous étions métisses. C'est tout.

Sa voix était dénudée de toute intonnation, mais elle même tremblait de rage et de tristesse.
Elle n'avait pas relevé la tête. Ses cheveux formaient un rideau devant son beau visage.

Elle se renfrognais et était triste de se remémorer ce souvenir. Le sang qui coulait de sa lèvre et le fait qu'elle serrait les poings ne m'avaient pas échappé. Un dur souvenir, voir ses proches mourir tout sa pour une histoire d'amour... Je regrette pas d'être partis de ce royaume minable qui ne sait pas se battre correctement...

"Les falariels n'ont jamais le sens du combat, ceux qui ont attaqué ta maison étaient des membre de la famille. Ils voulaient supprimer cette erreur de leurs livret de famille. Ils m'ont même demandé de l'aide, je les ai suivis mais ne me suis pas battu, j'ai préféré partir face à une tel lâcheté. Je ne pouvais pas intervenir sinon mon père m'aurais traqué lui même et je n'ai pas envie qu'il me trouve."

Je me relevais et me dirigeais vers la malheureuse, je mis une main dans ma poche, m'agenouillais devant elle, remarquais le sang de ses mains et sortis des bandages, j'en avais toujours sur moi. Je commençais à les préparer pour pouvoir les appliquer.

"Tu permet que je m'occupe de tes mains? Ou tu à peur que je ne t'attaque en traitre?"

Séléné ne releva même pas la tête ... Elle murmura d'une voix cassée

- Comme tu veux. Mais c'est pas avec des bandages que tu me tueras.

Elle retourna les mains. Qu'il en fasse ce qu'il voulait après tout ! Une larme roula sur sa joue. La jeune fille avait blêmi.

- Je ne sais pas ce qui est le pire. Ne plus avoir de famille, ou en avoir une qui vous hait ...

La voix n'était qu'un souffle. Séléné ne s'était même pas rendue compte qu'elle parlait. En fait, c'était plutôt pour elle.
Elle soupira. Tant pis.

Je pansais ses mains avec application et délicatesse. Je remarquais la larme qui coulais sur sa joue et, avec un morceau de bandage placé sur mon doigt métallique, je l'essuyais. Un foi le bandage fini, je restais à proximité d'elle. Elle avait besoin de quelque chose dont j'ignorais la nature.

"Aucun des deux. Dans les deux cas tu sera triste. Moi je n'aime pas ma famille, c'est pour sa que je suis parti, je me considère comme un orphelin avec des parents... Je me sent bien ainsi, ayant moi même rejeté ma famille, je n'éprouve pas le manque."

Je la regardais, elle avait toujours la tête baissée. Pour une foi dans ma vie, je retirais un de mes gants et posais ma main sur la joue de la demoiselle. Je sentais sa peau douce, ça faisait bizarre de retrouver le contact avec autre chose que le métal de mes gants.

"Veux-tu que je te laisse seul un petit moment ou je peux resté?"

Je me surprenais moi même, j'avais changer. Je regardais le ciel et remarquais que c'était la pleine lune, peut être que c'était ça....

Séléné sentit le métal, si froid sur sa joue.

Puis la main, conrtact si étrange, si inhabituel.

Elle-même leva la main, et la posa sur celle du prince des Falariëls.

La main était énorme par rapport à la sienne, si fine.

Elle garda cette paume énorme, si chaude, sur sa joue humide, sa propre paume, douce, lisse et légère sur le dos de la main de l'homme en face d'elle.

- Tu es libre.

Elle le regarda en levant les yeux doucement. Sa figure était toujours dissimulée sous sa chevelure de neige. Ses yeux étaient à peine visibles.

Elle avait posée sa main sur la mienne. Sensation étrange. Je me sentais étonnamment calme et serein avec elle, ça ne m'étais jamais arrivé et puis j'avais aussi retiré mon gant pour la première foi... ce n'était pas rien.
Je me rapprochais d'elle et pris son autre main avec la mienne. La différence de taille était énorme. Ma main recouvrais la totalité de son coté gauche de la tête.
Une grande force et pourtant une douceur et une délicatesse envers cette femme.

"Mais qui es-tu? Tu a un effet bizarre sur moi. Je ne suis plus brutal ou énervé, je suis calme et serein. Je ne comprend pas ce qu'il m'arrive..."

Avec mon pouce je caressai la joue de cette demoiselle et appréciais la douceur de sa peau. *Je suis amoureux ou quoi? C'est ça l'amour?*

Séléné vit avec étonnement sa main dans celle du Prince. Il aurait pu lui briser les os sans qu'elle ne puisse rien y faire. Elle était vulnérable.
Il lui parla et lui caressa la joue de son pouce.
Alors qu'auparavant, la tête de Séléné était restée droite, elle alla s'appuyer un peu dans la paume de l'homme.
Il dégageait une chaleur douce et réconfortante. Malgré sa masse de muscles, il n'inquiétait plus Séléné. Elle se sentait értangemnt bien.
Il avait fait bouger ses cheveux et on voyait le visage de la jeune fille.
Elle ficha son regard dans celui, or et rubis, de l'homme en face. Le fils de ceux qui avaient ordonné l'extermination de ses parents.

- Je ne suis personne. Je ne suis rien. Je m'appelle Séléné, mais quelle en est l'importance lorsquel'on y réfléchit ? En cinq minutes, tu en sais plus sur moi que des gens que je connais depuis des années. Comment expliques-tu cela ?

* Moi je pense à un sentiment qui peit déplacer des montagnes ...*

Elle passa ses doigts fins entre ceux de la main gauche du prince. La main droite de ce dernier était posée sur le côté gauche de sa tête, qui s'appuyait dedans, et la main gauche de la jeune fille était sur la droite de l'homme.

[Ah là là ! Les répérages dans l'espace ! ^^]

Elle avait pris ma main gauche dans sa main droite et avait appuyée sa tête contre ma main droite. Premier contact avec de la peau sans mes gants, c'était étrange mais agréable, surtout que sa peau était douce.
Elle s'appelait donc Séléné, joli prénom. Je commençais à comprendre ce que je ressentais pour elle. C'était une forme d'amour particulière, une forme fraternelle. J'ai l'impression de réconforter ma petite soeur...

"Je l'explique de la même façon que j'explique mon comportement avec toi. Je n'aurais jamais retiré mes gants, jamais caressé ton visage avec autant de douceur. Je n'ai jamais été doux dans ma vie avec les étrangères, toujours asses violent..."

Je retirai ma main de son visage pour éloigner un de ses mèche de cheveux qui était tombée sur son visage et lui caressai délicatement les cheveux.

"J'ai l'impression d'avoir une petite soeur en te voyant. Une petite soeur que je dois protéger, réconforter et écouter. Voila pourquoi je ne suis pas un animal avec toi."

Je me rendais conte que je pourrai lui briser le crâne avec cette main, que j'aurais déjà pu la tuer mais rien, aucune envie de lui faire du mal, au contraire...
Je relevais sa tête avec mon index placé sous son menton pour la voir correctement.

"Personne n'est rien, tu es quelqu'un, tu es Séléné et tu es une fille qui à juste besoin de quelqu'un pour l'aider à supporter son passé douloureux. Si tu veux, j'ai de larges épaules, tu peux me confier un peu de ton fardeau..."

De ma main gauche je saisi son bras et la ramenais délicatement vers moi pour la prendre dans mes bras. Elle était si fine que je n'osais pas serrer de peur de la blesser, je posais juste mes mains sur son dos.

"Aller, arrête de te morfondre et reprend toi. Si tu veux, je suis là pour toi et pour t'aider. Je suis un allier loyal et fidèle, tu pourras toujours compté sur moi."

Lorsqu'il posa ses mains sur elle, Séléné frissonna et se tendit comme un arc.
Et lorsqu'il ouvrit la bouche, elle se détendit. Etrangement, sa voix, si grave, l'appaisait ... Peut-être le souvenir des voix, désormais lointaines, des homes qu'elle avait aimé. De son père à Deimos, tous avaient une voix profonde.
De nouveau, elle frissona.

- Merci.

Ce fut un simple murmure, rien de plus. Mais il lui avait permis de centrer ses émotions. Elle le regarda et lui sourit, la tristesse dans les yeux encore présente, mais le visage exprimant la joie.

Je la sentis se crisper lorsque je posais mes mains sur elle mais elle fini par se détendre. Elle avait murmuré un 'merci' qui me fis plaisir. J'avais réussi à réconforter quelqu'un...
Le succès n'est pourtant pas total, son visage montre sa joie d'avoir trouver quelqu'un mais ses yeux étaient encore triste de ce qu'il s'était passé.
Je tentais de la serrer délicatement contre moi, je ne forçais quasiment pas et j'espérais ne pas lui faire mal.
Je sentais son corps chaud contre le mien ce qui me provoqua un frisson. Première fois que je serre un femme contre moi, c'est vraiment étrange...

"Je ne te fais pas mal au moins? J'ai peur de te blesser si je te serres contre moi..."

Je n'étais pas habitué à retenir ma force, ni à l'utiliser pour autre chose que le combat...

Séléné bloqua sa respiration lorsqu'il la prit contre lui. Puis elle posa ses mains sur ses épaules si larges et sa tête se rappricha de son oreille.

- Ne t'inquiète pas. Si tu me fais mal, tu le sauras ... Même si un poing de ma part ne risquerait de ne te faire guère plus d'effet qu'une frappe d'enfant ... chuchota-t-elle

Elle sentait bien qu'il n'était pas habitué à ces gestes. Toute sa force colossale, il la retenait pour ne pas la briser comme une alumette.

Elle même avait appris à maîtriser sa violence, apparue après le massacre de ses parents. En fait, à cette époque, elle avait eu tendance à tuer tout ce qui bougeait, tot ce qui l'énervait. C'était une façon d'extérioriser sa rage et sa frrustration, mais elle s'était rendue compte que ce n'était pas un bon moyen. Cela fut dur, mais elle s'était mîtrisée et préférait maintenant la parole aux armes.

Sa réponse me rassura. Si je commençais à lui faire mal elle me frapperait, cela me convenais.
J'avais l'impression d'être un géant qui tien une poupée de verre très fragile entre ses mains. Situation très désagréable.
Je m'allongeais sur mon dos en gardant précieusement Séléné dans mes bras pour éviter de la faire tomber et me mis à contempler le ciel à nouveau.

"Tu crois qu'il existe des gens comme moi? Des gens qui cherchent des adversaires valeureux pour se battre et voir s'ils sont les plus fort?"

Question un peu débile mais il fallait bien rompre ce silence en changeant de sujet pour arrêter de penser à des choses douloureuses...

Lorsqu'il s'allongea sur le dos, elle sur son torse, elle eut une désagréable impression de tomber dans le vide. D'autant qu'il était parti sans prévenir alors bon ...
Lorsqu'il posa sa question, elle haussa les sourcils.

- Tu es comme ça ? A vrai dire, ça ne m'étonne qu'à moitié. Pour te répondre, oui, ça existe. J'en ai rencontré plus d'un.

*En général, c'était contre moi qu'ils voulaient se battre ... Ou pour moi ... Quoi qu'il en soit, bien peu s'en sont sortis !*

La jeune fille émit un léger soupir.

- Je suppose que si tu es là, c'est que tu n'as pas rencontré plus fort que toi, n'est ce pas ?

Alors il existait d'autre combattants comme moi dans le monde. Ça me rassure cela signifie qu'il y doit y avoir des adversaires capables de me battre!

"Non. Aucun adversaire n'a réussi à me battre, soit ils sont mort, soit paralysé à vie, soit en entier mais c'est plus rare... Je me bat valeureusement, pas en traître. Lorsque l'autre adversaire est au bout du rouleau, je fait cesser le combat pour éviter de le tuer mais, en général, ils me sautent dessus et je les tues en voulant me défendre...."

J'avais bien rencontré des adversaires qui s'en sont tiré sans mal de notre affrontement mais ils étaient rares...
Je cherchais juste un adversaire plus fort que moi qui me vaincrai ou qui me tuerai à la loyal.

"Je ne cherche pas forcément à tuer mais, lorsque je suis énervé, je ne contrôle pas ma force mais vraiment pas..."

- Je te comprends. j'avais un ami comme ça. Il maniait le sabre comme personne. Mais il détestait tuer. Sauf qu'il y était souvent forcé. Moi aussi ça m'est arrivé d'ailleurs. Mais aujourd'hui, je tente d'éviter de combattre, car souvent l'issue n'est qu'à deux portes. La vie ou la mort. Et c'est bien le problème.

Elle avait sans vraiment y penser, utiliser l'imparfait pour parler d'Ewann. Mais pourquoi ? Il n'était pas mort, sûrement pas. Pourquoi serait-il mort ? Si il y en avait un qui pouvait resister à l'attaque des elfes, c'était lui ... Mais pourtant ... Et si ... Elle se refusa à y penser. Elle n'avait pas commis un meurtre de plus.

Elle respira un bon coup. POurquoi serait-ce le cas ? La famille du jeune homme savait où la trouver, et pas de nouvelles bonnes nouvelles.

Elle chassa cette idée de son esorit et se concentra sur la chaleur du corp d'Aaron.

Je me sentais bien allongé dans l'herbe, sentant la chaleur de Séléné contre moi. Un vrai petit coin de paradis. Pas trop de bruit, une température douce, un vent léger et doux également, un ciel dégagé et rempli d'étoile... quoi de mieux?
J'entendis un sifflement strident, le sifflement que fait une flèche qui fend l'air. Je me relevais brutalement, dégageant Séléné de devant moi et sentis une vive douleur dans l'épaule gauche. Une flèche y été plantée, je remis mon deuxième gant et cherchais l'assaillant des yeux. Une deuxième flèche siffla et se planta dans mon bras gauche.
La colère explosait en moi, mes yeux et mon diamant brillaient tellement qu'ils éclairai ce qui se trouvait à proximité. C'est la que je vis quelque chose briller. Je chargeais dessus voyant une autre flèche arrivé, celle-ci fut intercepté par mon gant.
J'attrapais le responsable et le frappais si violemment que son corps s'enfonçait dans le sol sous chacun de mes coups.
Lorsque je repris mes esprits, la douleur était vive et l'archer enterré et en pièce.

Je retirais les flèches de mon bras et sortis un bandage.

"Tu veux bien m'aider s'il te plaît? Désolé de t'avoir brusqué comme ça, je ne voulais pas te faire de mal..."

J'arrivais difficilement à bouger le bras gauche, je ne pense pas l'utiliser avant un moment...

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