Chargée de vérité... [Pv Enelya et Nathaniel Inwaën + Libre]

Shaar-Lun. On avait que très rarement vu une forteresse aussi imposante et magnifique que celle du peuple tout entier des Elfes. Autrefois inconnue de tous, Shaar-Lun avait gagné en popularité lorsque la reine en personne avait décidé d'y élire domicile et que, en bons sujets royaux, la plupart des Elfes l'avaient suivit. Après plusieurs années de dure labeur et d'enthousiasme profond venant de la population tout entière, la forteresse avait prospéré et s'était littéralement étirée vers le haut, atteignant même les hauts nuages blancs comme le coton. Aujourd'hui, la plupart des Elfes avides de commerce avaient rejoints le mouvement et s'étaient installés dans les nombreuses petites maisonnettes spécialement aménagées pour eux. Autrefois, alors que mes parents étaient encore vivants et que mes nombreux frères et sœurs vivaient encore avec nous tous, je me souviens avoir vécu ici pendant quelques années avant de partir vivre dans la forêt avec le reste de ma famille ; laissant à Shaar-Lun le soins de veiller sur mes frères et sœurs restés là. Peut-être n'avait-elle pas entendu mes nombreuses prières car, après la mort de mes parents et mon arrivée ici, jamais je n'avais retrouvé leur trace. Disparus de la circulation et de ma vie, peut-être étaient-ils devenus méconnaissables.

Toute une foule se déplaçaient dans les rues bondées de la cité et il fallait jouer sans arrêt des coudes pour pouvoir se frayer un chemin entre les Elfes d'affaire pressés et les vieilles gens qui s'attardaient devant les vitrines colorées des nombreux magasins. Me dirigeant vers une destination complètement hasardeuse, je prenais un malin plaisir à détailler chaque passant tant qu'il ne me regardait pas. Certains étaient maigres et secs, d'autre gais avec un peu d'embonpoint et d'autres encore plus timides et courbés. J'aperçut également deux chimères escortants un petit homme qui n'était ni un Elfe ni un Falariel ni autre chose mais un simple humain. Il tenait fermement une valise noire contre sa poitrine et je me pris à me demander ce qu'il pouvait bien y avoir dedans. Je le suivi du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse complètement ; emporté par le flot tumultueux de la foule qui se pressait dans toutes les directions. Tout sourire, je me mis à courir tout droit avec légèreté et allégresse. Les magasins défilaient sur les côtés et les autres Elfes me regardaient de manière étrange. Je songeai alors qu'il valait sûrement mieux que je me tienne tranquille et décidai de ralentir l'allure jusqu'à revenir à un pas normal.

Poursuivant ma route, je remarquai un petit homme maigrelet et beaucoup plus petit qu'un Elfe qui se tenait devant la vitrine d'un magasin quelconque. Il semblait attendre quelqu'un et faisait tourner nerveusement une clé d'or dans sa main. Voyant que je le regardait, il fourra vivement sa clé dans la poche de son costume et tira sur le col de sa chemise blanche. Son front ruisselait de sueur et il tentait désespérément d'essuyer ses mains moites sur son pantalon noir. Je fis mine de bifurquer dans une petite ruelle et me postai là, l'observant attentivement. C'est alors que je remarquai qu'il tenait dans l'une de ses deux mains une petite valise noire et que je le reconnu. C'était le même homme qui, tout à l'heure, était escorté par deux chimères à l'allure de guerrier et qui marchait vite, tenant sa petite valise contre sa poitrine. Je plissai les yeux, signe que je réfléchissais, tout en ne cessant pas de l'observer. Il consulta nerveusement sa montre et tira à nouveau sur le col de sa chemise. Comportement étrange ou je ne m'y connaissais pas. Je me tapis alors dans l'ombre en attendant qu'il se passe quelque chose. C'est alors que j'aperçut, remontant la ruelle étroite et sombre, le couple royal en personne. Je tentai de sortir de la ruelle mais mon comportement les alerterait sûrement étant donné que je les fuyais considérablement. Je restai donc là et jetai un regard furtif vers le petit homme... qui avait disparu. Serrant les dents, je reportai mon attention sur le roi et la reine qui parvenaient à ma hauteur. D'un air tout à fait naturel, je dis alors tout en m'inclinant devant eux :

“Bonjour vos majestés.”

» [libre]
» La vie est un jeu... [libre]
» Et si ?... [libre ]
» Besoin d'air,... [ Libre]
» La nuit... [libre]